Près de l’emplacement de l’actuelle église, sur le cadastre de 1830, une halle est bien présente.
Les foires, moment d’échanges commerciaux en tout genre, existaient déjà au 18ème siècle. En 1854, il y en avait 4 par an, en 1909, 5. En 1926, il y en avait encore 5.
Le village comptait 12 cultivateurs en 1926, avec tous les métiers qui gravitaient autour de cette profession : charron, bourrelier, maréchal-ferrant, magasin de grains et fourrages. L’exploitation forestière y tenait aussi une place importante : plusieurs menuisiers et une scierie mécanique en témoignent. Le moulin était aussi en pleine activité. On dénombrait plusieurs magasins, des cafés, une boulangerie, une boucherie, une quincaillerie pour ne citer que l’essentiel.
Aubigny était aussi le siège d’une perception, un médecin y officiait, ainsi que deux notaires.
Au fil des années, comme dans bon nombre de villages, l’activité s’est réduite : ah ! Le règne de la voiture ! Mais si on y avait trouvé de l’or facilement exploitable, (des recherches y ont été entreprises au 19ème siècle), le village aurait connu un développement auquel la ressource locale actuelle, l’eau, ne lui permet d’accéder.
Ce qui a failli créer une dynamique : le village de vacances du Bois du Loup : en 1997, un promoteur belge achète un bois de 4 hectares sur les hauteurs d’Aubigny pour y implanter 26 chalets hauts de gamme destinés à la location. Le chalet témoin en bois de Pologne est construit. Chaque chalet doit être vendu 950 000 F. Une vaste campagne de publicité est programmée en France et au Luxembourg. Mais l’histoire s’arrête là : les fournisseurs n’ont pas été payés, les autres chalets jamais construits. Quant au chalet témoin, ouvert à tous vents, il a été complètement démantelé…. Aubigny n’a jamais eu son village de vacances !