Chagny-Bas a une structure de village-rue, l’essentiel des constructions est réparti sur deux axes : le long de la route conduisant à Omont, la Grande Rue, et le long de la rue montant vers l’église.
La Haute-Chagny compte des bâtiments agricoles de la reconstruction : de petites fermes ont été détruites en 1940 dans la partie basse du village et les dépendances agricoles ont été reconstruites dans la partie haute plus facile pour l'exploitation.
L’habitat présente une certaine homogénéité :
- maisons plus anciennes en pierre avec linteaux datés, traces de barreaux aux fenêtres, voire aux barreaux subsistants.
- maisons de briques aux encadrements de fenêtres et de portes en pierre de Dom,
- maisons de la reconstruction post Seconde Guerre mondiale : leurs volumes restent proches de ce qu'elles étaient auparavant.
À noter que pour les constructions les plus anciennes, seul le 1er niveau est en pierres ou briques, le niveau supérieur étant en pan de bois/torchis recouvert d’un bauchage d’aulnes ou d’un essentage d’ardoises.
La plupart des toitures sont en ardoise. James Blavier, couvreur à la retraite, n’utilisait que l’ardoise de Rimogne. À la fermeture de cette ardoisière, il en a racheté le stock.
On trouve des huisseries, des portes de garage ou de grange, des clôtures, peintes avec les pigments du moulin à couleurs d’Ecordal, signes de la présence d’Emmanuel Poix, exploitant de ce moulin. Et signe de l’actualité de cette technique de peinture, une maison récente, d’architecture moderne, est peinte en ocre rouge.
Une particularité :
La maison d'habitation et sa dépendance, près de la Grande Fontaine, sont couvertes de tuiles canal dites aussi en tige de botte.
C'est la seule habitation qui a conservé cette couverture dans le village. Les tuiles provenaient de la tuilerie d'Omont, déjà répertoriée en 1838.