La balade a commencé par la lecture de cet extrait de "L'éloge des coins perdus", écrit par Franz Bartelt en 1990.
« Un coin perdu, pour un pays qui caresse des ambitions touristiques, c’est une valeur sûre. On le protège, on le vante, on en parle comme d’une terre où tout resterait à découvrir.
On se dit que la vie ne doit pas y être vilaine, qu’on peut encore se désaltérer à l’eau de ses ruisseaux sans prendre le risque de boire une gorgée de pétrole, que l’air y est renouvelé chaque matin par une petite brise qui puise son oxygène dans de la bonne herbe et dans des feuillages sans poussière. On n’est pas loin de penser aussi que les gens y vivent plus longtemps, plus heureux, parce qu’ils y sont naturellement moins pressés d’arriver à leurs fins.
Les coins perdus sont des pays qui ont cultivé, entre autres sagesses, celle de se faire oublier. Beau savoir, belle culture. »
Il est vrai que Draize est un bien petit village des Crêtes Préardennaises avec ses 102 habitants actuellement (mais 394 en 1831 !).
Pourtant Draize est un village carrefour :
- Givron (vers Chaumont-Porcien) / Lalobbe (vers Signy l'Abbaye)
- Wasigny / La Romagne (vers Rocquigny et Rozoy-sur-Serre).
Un jour de fête sur la place au tout début du XXème siècle.
Le village comptait alors plusieurs cafés et une boulangerie.
La place dans les années 1900.
Le bâtiment le plus à gauche abritait l'école. La nouvelle maire-école a été reconstruite en 1932.
Les deux constructions à droite de l'église ont disparu.
On reconnaît, à droite de la photo, la grange gérée par l'association, bâtisse antérieure à 1800. Elle a un toit couvert de laîche, sorte de carex. Le petit bâtiment sur le côté n'existe plus.