Justine et Herbigny

Village datant de l’époque gallo-romaine ou mérovingienne. Son nom viendrait de l’Impératrice Justine, femme de Valentinien, premier empereur romain du 4^ème siècle. Ses sujets voulurent l’honorer en lui donnant le nom de leur souverain (D’après Robert d’Engival).

En 1799, il comptait environ 600 habitants, en 1935, 174 et actuellement les deux communes regroupées 114.

Les ressources provenaient essentiellement de la vigne, du blé, du seigle, de l’avoine, mais surtout du chanvre. Les chènevières assurèrent un important revenu jusqu’au début du 19^ème siècle.

A la fin du 17^ème siècle, Herbigny était une annexe de la paroisse de Justine.

Herbigny est encadré à l’Ouest par le ruisseau de Doumely, à l’est par celui de Draize et par la Vaux. Les deux ruisseaux se jettent dans la Vaux au Nord-Ouest de Justine. De fréquents débordements rendaient les communications difficiles entre les deux villages surtout en hiver.

D’après l’abbé Jean Guiraud (curé de Justine et d’Herbigny de 1902 à 1912) l’étymologie d’Herbigny serait liée à la végétation de ce lieu humide « ne présentant qu’un fouillis d’épais herbages (lieu herbeux).»

Perchée au dessus du village, son origine remonte au XIIIème siècle et elle était probablement fortifiée.

Elle a subi de multiples réfections : on remarque notamment des pierres, où des inscriptions et des croix boulées ont été gravées, replacées à l'envers et à une hauteur anormalement élevées pour ce type de gravure.

Elle date du 12^ème siècle. Victime des guerres et du temps, elle a été profondément remaniée : on lui a adjoint un clocher en pan de bois, après la Révolution, il protège ainsi le portail du 12 ou 13^ème siècle.

Côté Sud, la chapelle Sainte-Anne servit longtemps de sépulture aux seigneurs d’Herbigny

Les deux églises ont été récemment restaurées avec beaucoup de goût. A noter aussi que le cimetière entoure les deux édifices. Autre particularité : elles présentent l’une et l’autre une très grande diversité d’inscriptions dates, croix boulées, noms de famille, gravures facilitées par la présence de pierre calcaire très tendre.