Le groupe quittera Le Fréty par le route passant près du moulin du Mont de Pierre. Il faudra emprunter l'ancienne voie ferrée, maintenant large allée bordée d'arbres, en direction de La Férée.
Puis un beau chemin un peu encaissé conduit vers le hameau des Hautes Bruyères (256 m), en longeant de tranquilles étangs, dont un refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a été créée en 1912, et avec elle les refuges se sont mis en place, le premier sur une île bretonne. Actuellement on compte en France plus de 14 000
refuges pour une superficie de 35 000 hectares.
Pour créer un refuge, il suffit de disposer d'un coin de nature quelle que soit sa taille (même un balcon en ville !), et de s'engager à respecter la charte des Refuges LPO.
Les quatre grands principes sont :
- Créer les conditions propices à l'installation de la faune et de la flore sauvages.
- Renoncer aux produits chimiques (donc utiliser désherbage manuel, produits biologiques, compost, etc...).
- Réduire l'impact sur l'environnement (économie des ressources en eau, réduction et recyclage des déchets)
- Faire du refuge un espace sans chasse pour la biodiversité.
Les refuges LPO constituent le 1er réseau de jardins écologiques en France.
Qui dit protection des oiseaux, dit préservation de la haie et des milieux naturels en général.
Les vieux arbres ont leur place pour les pics, les chouettes et hiboux et autres oiseaux, les cavités offrent l'hôtel, les vieilles écorces en sont les restaurants puisque réserves
d'insectes.
Les haies, pas celles monotones de thuyas, mais les haies variées de charmes, noisetiers, cornouillers, sureaux, aubépines, etc..., tout en protégeant des regards indiscrets, et du vent, offrent
abris et nourriture aux oiseaux. Sans oublier que la haie donne aussi du bois de chauffage, mais attention à l'entretenir en dehors des périodes de nidification.
L'aménagement d'une mare et l'arrivée de batraciens mangeurs de limaces et d'escargots a un effet bénéfique sur l'environnement.
La plantation de lavande, sauge, thym, bourrache, etc... attire les insectes pollinisateurs.
Tas de bois, vieux murets sont autant de refuges pour les hérissons qui se chargent de débarrasser le potager des limaces indésirables par exemple ou pour les orvets.
Voici quelques exemples qui aident à la préservation des chaînes alimentaires et donc des écosystèmes.
En poursuivant notre chemin, c'est un paysage découvert qui s'offre alors à la vue : vallons aux pentes douces, pâturages, paysage reposant.
La haie est encore bien présente.
Il subsiste encore quelques vergers, et ici et là, de vieux poiriers solitaires.
Mais qui dira que celui-là est solitaire ?
En tout cas, le lierre n'a pas été effrayé par la texture rugueuse, fissurée et aux formes géométriques, caractéristique de l'écorce du poirier vieillissant.
Nous n'irons pas jusqu'au village de Bay tout proche, mais nous rentrerons vers Le Fréty. Un chemin entre prairies et forêt nous amènera à la route de Bay.
Deux possibilités s'offriront aux marcheurs, soit rentrer directement sans oublier de jeter un œil à l'imposante grange de la ferme des Petites Saulx.
Pour rentrer au Fréty, a priori il n'y a plus d'autre alternative que de continuer la route goudronnée, les anciens raccourcis n'existant plus. Cependant nous avons tenu à réhabiliter, juste pour le 1er mai, le chemin emprunté par les pèlerins de Saint-Gorgon, ou plus simplement par les habitants du village, pour se rendre à la gare. Il épargnait un long détour par la route. Envahi de ronces, un simple couloir a été dégagé qui obligera à marcher en file indienne. Ce chemin se situe sur la gauche après le joli pont en fer forgé qui enjambe la Serre. Le début est un peu boueux, mais très vite il s'assèche dans la traversée du bois. Ce devait être autrefois une voie large : même embroussaillée, on en devine encore bien les proportions. A la sortie de la forêt, on retrouve le paysage ouvert typique de la Thiérache : pâturages, prairies de fauche entrecoupés de haies et parsemés de vieux arbres solitaires. Ce chemin arrive à proximité de l'église.
Pour le parcours le plus long, la dernière partie se fera essentiellement en forêt. Dans un premier temps nous emprunterons un chemin à la limite de la forêt domaniale d'Estremont, puis en
tournant sur notre gauche, nous serons alors en forêt privée.
L'itinéraire sera un peu rectiligne jusqu'à Thiéry-Pré, mais la descente sera agrémentée d'une forêt mêlant résineux et feuillus.
Puis en route pour la gare du Fréty-Saint Gorgon, en rêvant à l'époque de ces petits trains bien utiles au développement local, mais un peu polluants néanmoins avec les locomotives au
charbon.
Reportons nous alors au trajet le plus court décrit ci-dessus pour rentrer au village.