Implanté sur le site de la Vénerie. La Vénerie, rendez-vous de chasse, appartenait à Henri Morel, maître de forge à Revin au début du 20ème siècle. A la mort de son fils au cours de la 1ère guerre mondiale, il en fit don à la commune. Ce lieu a eu une vocation sociale en tant que colonie de vacances pour les enfants défavorisés des Ardennes jusqu'aux années 1960.
Depuis l'an dernier, sur ce domaine et dans le bois communal proche est implanté « Le Chêne Perché » qui propose des parcours acrobatiques dans les arbres pour tous les âges et un hébergement
dans des cabanes perchées.
On y trouve aussi un sentier de découverte de la nature et une table de lecture du paysage. La sculpture d'accueil est l'œuvre de François Joly, le sculptivateur de Viel Saint Rémy.
Cette forêt est d'une grande richesse hydrographique. L'itinéraire longe, traverse de multiples ruisseaux sinueux, des zones marécageuses
Aperçu d'un des nombreux ruisseaux sinueux.
Les zones d'abattage récent laissent voir le relief très accidenté du sol.
L'exploitation du bois est encore en cours actuellement, comme en témoigne cette photo. Le martelage consiste à marquer l'arbre à abattre à trois endroits : au pied le plus près possible du sol pour contrôle après l'abattage, et à deux endroits à hauteur d'homme pour être bien visibles du bûcheron. (AF = Administration Forestière) L'outil utilisé a deux fonctions : d'un côté hachette pour enlever l'écorce, de l'autre marteau pour graver l'empreinte.
Dans cette forêt domaniale, on trouve du gibier, sangliers, chevreuils, cerfs, etc... Il sera facile d'en observer les traces : empreintes, boutis et souilles des sangliers, coulées...
On empruntera l'Allée de Serre, chemin rectiligne qui traverse la forêt d'est en ouest.
Elles sont situées à proximité de la route forestière de la Grande Terre.
Dans le lit du ruisseau, on observe des sortes de « bancs » calcaires aux formes douces.
L'eau du ruisseau s'est chargée dans le sol en calcium. Au contact de l'air, cet élément se cristallise et se dépose sous forme de tuf formant des concrétions calcaires. Les brindilles situées
dans le lit du ruisseau sont rapidement recouvertes d'une carapace calcaire.
Il s'agit d'une zone protégée en raison de la grande fragilité de ces concrétions.
Cette plaque est apposée sur des arbres destinés à évoluer naturellement, car ils présentent des particularités biologiques (cavités habitées ou non, lichen, mousse, carpophore) ou sont des essences remarquables par leur forme, leur taille. Ils vieilliront, mourront, tomberont et se dégraderont naturellement.
Sur ce site s'élevait un immense frêne de 230 ans. Victime du poids de son houppier, il s'est effondré le 10 octobre 1989.
Voici ses mensurations :
A l'intersection de la route forestière de Grande Terre et de la route forestière de la Vierge, justement, sur le tronc d'un chêne, se trouve la Vierge Caillasse. Certains prétendent qu'elle a
peut-être été placée là au 19ème siècle par un curé de Lalobbe qui venait s'y recueillir.
Il est à noter que plusieurs statues de la Vierge sont présentes en forêt de Signy, toujours installées sur des arbres centenaires : Chêne de la Vierge sur la RD985, la Vierge Guérin au niveau de
la Vénerie, la Vierge Noire de Notre-Dame de Walcourt au dessus de la Fontaine Rouge, Vierge du Roban en Petite Forêt.
Le christianisme a dû composer avec le paganisme pour contourner les croyances attachées aux arbres, aux sources, etc... Le Concile d'Auxerre (578) avait beau imposé que « vous n'abriterez point
de voeux auprès d'un buisson ou d'un arbre, ou d'une source... », les rites subsistaient. C'est le pape Grégoire 1er (590-604) qui écrivit : « il importe que ces usages soient tournés en
solennités chrétiennes ». Colette Carret, dans « Toponymie de Signy l'Abbaye » indique que « les moines accrochaient volontiers l'image de leur patronne Notre-Dame à un arbre. »
Tout au long du parcours en forêt, on remarquera les traces d'anciennes charbonnières : le sol y est noir et on y trouve encore du bois calciné.
Si le charbon de bois ne sert plus maintenant qu'à griller nos viandes au barbecue, il a été autrefois, et jusqu'à la fin du 19ème siècle, une source d'énergie essentielle pour la métallurgie, les forges, les verreries, etc...
Les charbonnières étaient toujours implantées à proximité d'eau, indispensable pour le quotidien du charbonnier, mais aussi pour éteindre les éventuels feux.