Mainbressy

Mainbressy est construit à flanc de colline, dans un cadre de verdure. Le paysage y est fait de bocages aux multiples haies et vergers et de maisons en briques et en pans de bois.

La ligne de crête, rue haute, est située sur l'axe Liart/Rozoy-sur-Serre, et le village s'étale au sud de cette ligne. Au nord de cette rue, le cadastre mentionne un lieu-dit « moulin à vent ».

Du point culminant de Mainbressy, on en perçoit bien la situation géographique : au nord, la vallée de la Serre et la forêt d'Estremont, au sud, la vallée de la Malacquise et le bois d'Apremont.

Mainbressy vient de Mainbert, nom d'homme germanique, et du suffixe iacum (domaine). Il a évolué de Mainbertiacum à Mainberti, Mainbercy.

Comme de nombreux villages ardennais, Mainbressy a été touché par l'exode rural (1848 : 697 habitants, 1855 : 663, 1899 : 459, 1914 : 410, et actuellement : 154).

Mainbressy est situé sur :

• la route touristique des églises fortifiées de Thiérache, itinéraire touristique du département des Ardennes
• l'itinéraire des Roses du Porcien, un circuit touristique créé à l'initiative du Pays des Crêtes.

L'itinéraire des Roses du Porcien traverse et relie 12 communes du Porcien. Des roses anciennes, plantées à proximité d'éléments patrimoniaux et issues de cimetières ardennais, jalonnent ce circuit.

A Mainbressy, près du monument aux morts, non loin de l'église, on trouve deux rosiers.

• Un petit rosier aux tiges et aux feuilles menues, sans aiguillons, originaire de Fléville fleurit généreusement et ses petites fleurs bien doubles, rose mauve exhalent un riche parfum sous le soleil.
• Un robuste rosier nous vient de Villers-Semeuse. La fleur est pleine et de même teinte que la rose de St Pierremennt, plantée à Bégny. A l'automne, le feuillage se pare de rouge et de pourpre, cela vaut presque une deuxième floraison.

De multiples ruelles relient les parties hautes et basses. Ce qui est remarquable à propos de ces ruelles, c'est la variété des haies anciennes qui les bordent. On peut supposer que, compte-tenu de l'exposition du village, elles jouaient un rôle de coupe-vent et donc de protection des jardins.
Dans les zones humides, au bord du ruisseau, des saules têtards s'épanouissent dans les pâturages.

De nombreux vergers, anciens et plantations récentes, sont disséminés dans et à l'extérieur de Mainbressy. On notera la présence de très vieux poiriers, à la ramure très dense. Ils donnent une poire âcre, utilisée autrefois pour fabriquer le poiré. Parfois aussi, mélangée à des pommes, elle entrait dans la composition du cidre.
Autrefois, le cidre se vendait, comme me l'a raconté Madame Tonnelier, « dans les pays de culture, au moment des moissons. C'était une boisson bien rafraîchissante pour les jours de grande chaleur ».