Constat après la balade du 1er mai 2011 à Thin le Moutier: le paysage se transforme rapidement.
On ne peut que s'interroger sur les conséquences de ces mutations paysagères.
La vue à la sortie de la forêt de Froidmont donne une juste mesure de l’ensemble du site : village étendu de chaque côté du Thin.
Une large zone autour de la rivière est restée sans construction pendant des siècles, évitant ainsi les désagréments des inondations, car cette gentille petite rivière peut manifester des caprices. Maintenant, quelques maisons y sont bâties...
L’environnement du village, comme dans bien d’autres endroits, est en mutation : la forêt est reléguée depuis longtemps sur les zones les plus élevées, au nord-ouest, la forêt du Hailly, à l’est, le forêt de Froidmont.
L’activité agricole était traditionnellement plutôt tournée vers l’élevage.
Maintenant, une grande partie des surfaces agricoles est mise en culture, réduisant les pâturages, notamment sur des pentes.
On peut se demander s’il n’y a pas de risque à intensifier les cultures, en éliminant haies et espaces enherbés dont le rôle de frein à l’érosion par l’eau est bien connu. Dans la région, il n’est pas rare d’entendre parler de coulées de boue, lors de fortes pluies ou de périodes pluvieuses prolongées, qui envahissent les villages, ou finissent sur les routes entravant la circulation.
Gageons que la sagesse populaire, les actions des associations et les politiques d’initiation à la préservation, et à la plantation, de haies inverseront la tendance.