On dénombre beaucoup de pigeonniers dans ces villages. Après la Révolution, l'élevage du pigeon n'étant plus réservé aux seuls seigneurs, il s'est généralisé dans toute la Thiérache. La
prolifération des pigeons s'explique par le fait qu'autour des villages on trouve plus de culture que d'herbage.
Comme le pigeon trouve sa nourriture lui-même, il offre donc une viande d'un prix de revient bon marché. Il couve aussi plusieurs fois par an. Et aspect non négligeable de cet élevage, il fournit
un engrais très riche, et recherché, la colombine.
Mais, revers de la médaille, comme cet oiseau est capable de trouver seul de quoi se nourrir, il devient source de nuisance en période de semis, d'où cet article des Cahiers de Doléances :
« 26è Réduire les pigeons et pigeonniers en proportion de la propriété avec les obligations de les renfermer dans le temps nuisible aux empouilles sinon permettre de les tuer. »