(1) Sablière basse (repose sur un soubassement de brique ou de pierre)
(2) Potelets ou potilles
(3) Echarpe de renforcement (maintient la stabilité du mur)
(4) Paillot ou palençon (assure la bonne tenue du torchis entre les potilles).
Parfois, du bois, souvent des tiges de noisetier, est tressé entre les paillots, cette technique est appelée treillage ou clayonnage
(5) Remplissage de torchis (mélange d'argile et de paille, et parfois de crin de cheval).
Le torchis est posé humide à cheval sur les palençons, ou recouvre le clayonnage.
Clayonnage, appelé aussi clayage, ou treillage
Le torchis laisse généralement apparente la structure de bois, mais la façade des habitations peut être entièrement recouverte de torchis ou d'un enduit à base de chaux. Les pans de murs les plus
exposés aux intempéries sont protégés par du bauchage (généralement en aulne ou en peuplier grisard) ou par un essentage (ardoise).
La protection des murs est aussi assurée par l'importante avancée des toitures (jusqu'à un mètre) qui limite l'humidité au bas des constructions en rejetant les eaux de pluie. L'auvent des
maisons d'habitation est souvent fermé par un lattis de bois enduit de torchis en forme de corniche courbe ou plate.
On remarque sur cette bâtisse l'avancée importante de la toiture. Les pièces de bois qui soutiennent cette avancée sont des "pieds de chèvre".
Essentage d'ardoises protégeant la partie supérieure de la grange.
La protection de la partie inférieure est assurée par un bauchage d'aulne.
On notera le décrochement sur le pignon dont le rôle est de rejeter l'eau pour protéger le soubassement.
Entablements (corniches) faits de lits successifs de briques.
Les barres d'ancrage (localement : tire-fort) indispensables au maintien de l'écartement entre les murs s'ornent en façade d'ancres qui témoignent d'une recherche esthétique :
pièces de fonte variées, fer forgé en S ou en X, parfois chiffres datant la construction.
Quelques exemples d'ancres :
Certaines constructions ont été datées par des briques vitrifiées ou « signées » par les artisans (pierre calcaire gravée).
La surface des toitures est impressionnante.
Les croupes ou nez-de-cochon protègent de la pluie et des vents dominants.
Les épis de faîtage servent à protéger le poinçon de la charpente des toits à croupe.
Localement, ils sont devenus des éléments de décoration, œuvres d'une génération de couvreurs, les Charpentier de Berlise (02).
Ci-dessous, quelques exemples dessinés :