TRAVAUX EXTÉRIEURS

COTE RUE

Réfection de la façade

Une des premières opérations a été de redresser le pan de bois. Avec force, mais dans un gant de velours, patience et savoir-faire, ce travail s'est fait très doucement, très progressivement. Exercer une traction trop violente et trop rapide, et la bâtisse se serait effondrée.


 

La structure a été étayée. Le redressage du poteau peut commencer.

 

Au-dessus de l'ouverture, on voit bien les bastaings horizontaux fixés provisoirement. Ils maintiennent la stabilité du pan de bois qui subsiste et évite qu'il ne s'écarte.

 

 

 

Préparation de la pose de la nouvelle sole.


La sole initiale était pourrie. Il a fallu la remplacer.

 

Comme on le voit sur la photo précédente, le soubassement a été consolidé, voire remplacé. Des pans de bois ont été réinstallés. Le torchis posé, ou réparé, un bel enduit à base de chaux comme autrefois le recouvre et assure son étanchéité, tout en le laissant respirer.

COTE JARDIN

Les dégâts étaient bien plus importants que côté rue !

Les murs extérieurs sont quasiment inexistants, la toiture s'affaisse dangereusement. Poteaux et sablières hautes sont mis en place après un étayage soigneux. La moindre erreur, et la bâtisse s'écoulerait comme un château de cartes.

Sur la photo de droite, au centre, on aperçoit les vestiges d'un four à pain qui, trop endommagé, n'a pu être sauvé.

 

 

Pose des poteaux qui supporteront la toiture et le pan de bois.


Des bois de récupération ont été utilisés, ainsi que du bois neuf notamment pour l'angle à droite.

 

Le mur verra l'application de deux techniques de reconstruction.Sur la partie gauche, un pan de bois classique est réinstallé, sur la droite, un pan de bois contemporain est fixé.

L'ensemble est recouvert d'un bauchage en aulne.

Auparavant, un soubassement de briques de récupération a été réalisé.

 

Partie gauche

Lors d'un stage encadré par Michel André, les bénévoles ont installé un nouveau pan de bois à partir de bois de récupération.

 

La sablière basse repose sur un muret de briques.

 

Partie droite

Encore un effort, et il sera d'aplomb !

Les caissons ont été assemblés au sol. Ils reposent sur un soubassement de briques.

Cette technique de pan de bois contemporain est économique. Elle peut être utilisée s'il n'y a pas de contrainte d'effort.

A l'intérieur, les caissons sont prévus pour recevoir des isolants naturels (laine, plumes, chanvres, lièges, ouate de cellulose...)

 

ESPACE "FUTURES TOILETTES"

Cet espace est situé à l'arrière du bâtiment, côté jardin. Il forme une avancée.

La structure a été réalisée "à l'ancienne", mais avec des bois neufs.

Le remplissage des murs extérieurs (photo de gauche) est fait en béton de chanvre, plus léger que le torchis.

Pour la cloison intérieure (photo de droite), le remplissage est réalisé avec un mélange de paille et d'argile.

Ces deux techniques de remplissage sont simples à mettre en place, et surtout le poids des matériaux étant inférieur à celui du torchis, l'ossature risque moins de se déformer.


 

 

La partie la plus exposée aux intempéries est recouverte de bauchage d'aulne.

 

La partie supérieure laisse apparaître le béton de chanvre, il est protégé par le débordement de la toiture.

 

 

A l'extérieur, le béton de chanvre est recouvert d'un enduit traditionnel fait de sable et chaux.

PIGNON DROIT

Comme on peut le voir sur la photo de gauche, le pignon est en pan de bois. Il subsistait dans la partie basse un torchis en mauvais état, et, dans la partie supérieure, le bardage était très dégradé. Ce pignon a donc été intégralement rénové en extérieur.


Partie supérieure : Le torchis est protégé par un bauchage en aulne. Remarquez le rejet d'eau (localement appelé "coyau") dont le rôle est d'éviter le détrempage du soubassement, et donc le pourrissement de la sablière basse supportant le pan de bois.

Partie inférieure : elle est protégée par un essentage d'ardoises. A noter, le motif réalisé avec les ardoises taillées en écailles.

PORTE DE GRANGE

Cette porte a été réalisée lors d'un camp patrimoine encadré par Vincent guillaume sous l'égide de l'association Familles Rurales. Les jeunes ont appris la technique traditionnellement utilisée pour ce type de porte. L'ossature est en chêne, les planches en douglas. Les montants, pour la partie supérieure, pivotent grâce à un trou percé dans la poutre encadrant l'ouverture, et pour la partie inférieure, ils reposent sur une pierre, le pivot étant réalisé grâce à une pièce métallique posée sur cette pierre (que les locaux nomment "bouquet").


Un astucieux système de verrou permet de l'ouvrir aisément de l'extérieur.

Le pêne s'engage dans le montant central du milieu


PIGNON GAUCHE

Les travaux ont tardé car la grange voisine tombait en ruines, rendant dangereuse toute intervention.

Le pan de bois a été mise en place par Christian Faucheux à partir de matériaux de récupération.

Le remplissage en torchis date de 2012. Il a été réalisé lors d'un stage à destination de Hollandais ayant des résidences dans la région et soucieux de respecter les règles traditionnelles dans la rénovation du bâti pan de bois. Ce stage était encadré par Bouke Jorna, lui-même "auteur" de plusieurs réhabilitation de granges dans le Porcien.

Suite des travaux sur le pignon gauche

 

 

Deux autres stages ont eu lieu début août 2014 et 2015. A cet effet, Christian Faucheux et Bouke Jorna ont récupéré à Mainbressy un pan de bois et l'ont adapté dans le prolongement de celui qui est déjà rempli.


La partie supérieure du pignon gauche fera l'objet de la pose d'un bauchage en pin douglas.

Le bas de cette partie verra la réalisation d'un "coyau" pour écarte les eaux de pluie du torchis et du soubassement.

 

Du pin sur la planche comme le prouvent les photos ci-dessous !...

Ce pin douglas provient de la forêt d'Estremont, où il a été scié sur place, puis transporté par Bouke Jorna et Yves Chamagne, ceci pour réduire les coûts en matière d’œuvre, mais aussi utiliser des produits locaux.


Si recouvrir le pan de bois-torchis revêt un caractère esthétique, c'est avant tout une protection de la structure bois de la bâtisse sensible aux intempéries.