Cette ferme fortifiée a été bâtie au 16ème siècle et classée aux monuments historiques en 1946. Le système défensif était plus important : la Révolution est passée par là, ainsi en 1794, un arrêté a obligé la destruction des deux tours et des quatre tourelles. Meurtrières, canardières, durent être bouchées, le fossé mis à sec. En 1808, elle a appartenu à M. Rouillé de Fontaine qui avait acheté le domaine de Bégny-Wasigny. En 1860, la propriété revient à son gendre, le vicomte de Chézelles.
Le site ne se visite pas, c’est l’entrée surmontée d’un clocheton avec dôme à lanternon, datant de 1628, que l’on voit le mieux depuis la route.
La vue ci-dessus est prise depuis le chemin conduisant à La Neuville-lès-Wasigny.
Inscription gravée sur le mur de l’abside rappelant l’épidémie de peste de 1636/1637 :
« Cy est le monde des mor par la contagion C et XV tant petit que grand. Priez pour eux et pour tous. Trespassez. Par moi, A.Gaillot, M.d’escolle de Wasigny ».
Dans l’entrée de l’église, une pierre tombale portant l’inscription suivante :
« Ici gisent Messire Demeaux, ecuier seigneur de Wasigny, sous-lieutenant de la grande vénerie du roi, décédé le 23 juillet 1730 âgé de 52 ans.
Mademoiselle Ernestine claire Demeaux, sa fille, décédée le 23 avril 1728 âgée de 23 ans. Priez Dieu pour leurs âmes ».
A remarquer aussi dans cette église le chemin de croix émaillé et les stalles particulièrement ouvragées avec des sculptures d'animaux fantastiques. On trouve le même type de sculptures dans l'église de Sery, village voisin. S'agit-il de l’œuvre du même ébéniste ?
Cette cuve baptismale romane (fin 12ème – début 13ème) en pierre bleue de Meuse a été vendue en 1903 par le Conseil de Fabrique à un particulier, Armand Picard, qui la place dans le jardin de sa propriété « Marie-Armande ». Les sculptures représentent quatre têtes d’hommes entre lesquelles des feuillages et ornements dont une tête de chat couronné. Ces fonts ont été classés monuments historiques en 1937.
En 2011, après leur restauration, ils retrouvent leur place dans l’église Saint-Rémy.
Au cœur du village, cette construction du 15ème siècle a connu de multiples foires. A la fin du 18ème, Wasigny était chef-lieu de canton non pas en lien avec sa population, mais plutôt en rapport avec son activité économique : si on ne dénombre à cette période que 2 foires annuelles, il ne faut pas oublier que tous les vendredis s’y tenaient des marchés très courus. En 1909, il y avait 5 foires annuelles, de même qu’en 1920.
Puis l’activité a baissé, et les foires ont disparu. Ceci est lié au développement des moyens de communication, dont le chemin de fer, rendant plus faciles et plus attractifs les voyages vers Charleville, Rethel et Reims.
Cette halle a été vendue à la commune par le Vicomte de Chézelles en 1892. Elle a été le siège de la mairie, puis lieu de cours pour l’école agricole, et ensuite appartement.
Elle a été restaurée par la communauté de communes des Crêtes Préardennaises sous le contrôle des Monuments Historiques. Les pierres au sol qui soulignent les différents niveaux sont très fossilifères (cérithes), elles proviennent des carrières de Saint-Pierre-Aigle (Aisne).
Propriété d’une famille de Parisiens au début du 20ème siècle qui l’avait fait clôturer et y avait construit un petit bâtiment de forme hexagonale. Ce parc est aujourd’hui communal : il a été remis en état grâce au financement de la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises. Une aire de jeux y a été aménagée.
A remarquer les vergers à proximité. Des ruelles enherbées, offrant de bucoliques raccourcis, permettent de se rendre vers différents lieux du village. On peut imaginer qu’elles ont été empruntées par des générations d’enfants pour se rendre à l’école toute proche.
L’occupant de cette maison, Armand Picard décédé en 1947, fut préparateur à la pharmacie de Wasigny et historien local. Il a écrit l’histoire du « Dernier Tisserand de Wasigny » (Matot-Braine 1918/1921).
Inquiet déjà de ce qu’annonçait le progrès : « Les chemins de fer ont déraciné le paysan. Les mauvais journaux et même l’école ont affaibli de plus en plus religion et traditions. » A l’heure d’internet et des réseaux sociaux, que penserait-il maintenant ?...
Sur la façade, un blason représentant une gerbe de blé encadrée par des faucilles.
Le village possède deux lavoirs communaux, à chaque extrémité du bourg.
A gauche sur la photo, le lavoir situé à proximité du château et de la Vaux. Au fond, on aperçoit le village perché.
Vue prise depuis le chemin conduisant à La Neuville-Lès-Wasigny.
Lavoir à impluvium au bord de la Vaux.
Il est situé à la sortie du village en allant vers Sery.